Je me nomme Lyubov Spravedlivost, je suis né(e) le 5 avril 1981 à Elektrostal en Russie. Je préfère les hommes et les femmes et actuellement, je suis veuve. Je travaille comme procureur de la république au tribunal de grande instance. Mon personnage est représenté par Gal Gadot et je désire faire partie du groupe I'm a criminal.

Racontez en 500 mots

25 décembre 1997
Cher Journal, bienvenue dans mon monde. Je suis si heureuse de t'avoir près de moi…[…]

9 Septembre 2002
[…]. Les choses commencent à devenir très sérieuse maintenant, et même si je me suis appliquée pendant toutes ces années, il va falloir doubler d'efforts. J'ai commencé mes études de droit aujourd'hui. Mon but est d'être la meilleure.

13 Mars 2003
Cher Journal, il faut que je l'écrive parce que j'ai vécu quelque chose de spécial aujourd'hui. J'ai toujours été studieuse, la tête dans les cours comme pour me mettre des œillères. Mais ce soir j'ai décidé de lâcher un peu mes classeurs pour me rendre à une petite fête organisée par me camarades.
Je ne comprends pas ce qu'il s'est passé parce que j'ai bu de l'alcool que je ne connaissais pas forcément. Je me rappelle avoir passé ma soirée avec cette fille, Anzhela. Nous avons beaucoup discuté avant qu'elle me prenne la main dans le but de s'isoler. Je ne pourrais pas expliquer pourquoi, mais les choses se sont passées en douceur et pourtant c'était tellement…
Cela n'avait rien avoir avec les garçons que j'ai pu rencontrer par le passé…


7 Septembre 2006
Papa et Maman ne peuvent plus m'aider pour cette dernière année d'études. Cela devient de plus en plus compliqué pour faire des aller-retours entre Elektrostal et Moscou. Ils préfèrent que je me trouve un emploi à côté pour pouvoir payer le loyer d'un petit appartement…
Pour le coup je pense avoir eu de la chance. Un de mes professeurs m'a trouvé une place de secrétaire dans un cabinet d'avocats. En échange de quelques heures de travail, ce même cabinet me prête la petite studette au plus haut du bâtiment. J'habite donc à Moscou !


2 Juillet 2007
[…]. Et oui, après ces quatre longues années d'étude, me voilà enfin avocate. La meilleure place au classement m'aura valu ma plaque au cabinet d'avocats. Maître Spravedlivost, si ce n'est pas classe ?
Anzhela part pour les États-Unis. On peut dire que notre histoire n'aura pas duré longtemps, mais malgré ma tristesse, il faut que je me concentre sur mes prochaines opportunités. C'est beaucoup plus important.
Papa et Maman sont très fières de moi ! Ils sont même venus fêter ça, ici à Moscou, dans mon nouvelle appartement.

11 Février 2011
Cher Journal, je crois que ma notoriété ne cesse d'augmenter. Il faut dire que je passe le plus clair de mon temps au pénal, entre les assises et le correctionnel. Papa a eu raison de me pousser dans cette voie, je suis vraiment faite pour ça. En parlant de lui, il est enfin à la retraite ! Nous le fêterons le 5 avril prochain pour mes 30 ans.

Cela fait longtemps que je n'ai pas écrit ici parce que j'ai rencontré un homme formidable. Il s'appelle Demyan ! Il est juge d'application des peines en milieu carcéral. A croire que travailler pour la Justice m'aura tout apporté ! Je le présenterai à Papa et Maman pour mon anniversaire !
Je pense avoir trouvé la bonne personne pour construire le reste de ma vie. Demyan est un homme très sérieux, ce qui plaira fortement à mes parents !

27 Avril 2012
[…], d'ailleurs aujourd'hui est un jour particulier parce que Demyan m'a emmené sur un terrain que je ne connaissais pas, et dont j'avais tendance à me méfier. En tant qu'avocate, j'ai toujours été droite et pour le coup, je me retrouve embarquée parce que je lui fais confiance. En effet, souvent financé par quelques personnes haut-placés, il m'explique changer certaines de ces décisions pour ajouter un peu plus d'argent sur notre compte en banque. Il a aujourd'hui l'opportunité de me faire rentrer dans ce cercle soit-disant très fermé de personnes financés, pour ne pas dire corrompus.
En clair, Demyan faisait en sorte que certaines peines soient raccourcies ou même changée en liberté conditionnelle pour certains détenus provenant d'un groupe de mafieux.  
De mon côté, la proposition était de défendre certaines personnes au tribunal pour quelques dessous de table. Pourquoi pas ?
Je ne sais pas vraiment où je m'embarque, mais jouer à ce jeu m'intéresse.

19 Mai 2013
Cher Journal,
Je crois que mon ambition ne me quittera jamais. Cette envie de toujours vouloir aller plus haut, gagner plus et saisir cette forme de pouvoir entre les mains, celle envie m'emmène et m'emporte. Elle vit en moi. Demyan et moi sommes mari et femme depuis quelques semaines. C'est un amour particulier où je me retrouve plutôt bien, puisque nous sommes d'accord sur le fait de ne pas avoir d'enfant pour une meilleur qualité de vie, et prioriser notre carrière.
J'ai plusieurs fois relancé Demyan pour rentrer en contact avec ces personnes discrètes à qui nous rendons régulièrement service, mais rien y fait. J'ai fini par comprendre que ce sont ces personnes là qui viennent vers nous, et non l'inverse.

22 Octobre 2013
[…]. Quelque chose de beaucoup plus positif, ma carrière a pris un nouveau tournant ! J'ai laissé la tenue d'avocate pour le siège du procureur. Après avoir défendu les fautifs, me voilà à la place de ceux qui condamnent. Le travail reste aussi condensé, mais les plaidoiries ne sont pas les mêmes. J'ai cependant remarqué que mon travail a un peu plus de poids vis-à-vis de la mafia. L'argent gagné est beaucoup plus important. Mon travail est beaucoup plus profond cette fois, entre proposer des peines moins lourdes qu'elles ne devraient l'être pour certains gars du groupe qui ont été chopés, et corrompre les juges en douceur et en jouant de mon charme… J'aime cette aspect de finesse et de prise de risque. J'y trouve mon compte, ce n'est pas qu'une histoire d'argent. Ce qui me plaît c'est de voir que ces juges, ce prévenu, le public sont tous présents, et que le seul décideur ici c'est moi.


8 Juin 2015
Cher Journal, après presque un an de silence, j'ai été convoquée. Enfin l'opportunité que j'attendais, les preuves à fournir. Il va falloir que je réponde à leur requête. Il faut dire qu'il n'est pas difficile d’éliminer un traître, sauf quand il s'agit de l'homme qu'on aime.
Demyan ne satisfait plus le grand conseil. On peut même appeler cela de la trahison. Quand on est juge d'application des peines en milieu carcéral, et qu'on n'est pas capable de réduire les peines et gérer la libération des hommes de main ou des sous-traitants, on disparaît.
Cette obligation de le descendre m'a mise en condition, tout simplement parce que je n'ai pas envie d'y passer mais aussi parce que j'y vois mon compte. Depuis quelques temps, il ne cesse de me solliciter pour éventuellement adopter un enfant. Il veut prendre un tournant différent dans notre histoire, du coup je ne me sens plus à ma place du tout.


28 Août 2015
[…]. Ils seront satisfaits et sauront enfin que quand un objectif est fixé, il est obligatoirement effectué. Encore une fois, j'ai la preuve ce soir que la Justice n'est aucunement honnête, et encore moins prononcée dans un tribunal.
L'arrière du décor est fantastique, et personne ne peut imaginer ce qui s'y passe !
J'aime cette image de moi : Mme la Procureur dans les clous, appliquant justement la loi. Si le monde savait que la pauvre veuve qui siège au tribunal n'est autre que la meurtrière de son mari !
Aucun regret. Il l'a mérité. En supprimant sa vie, j'ai maintenant de l'importance à leurs yeux.[…]
Une bouteille de vodka m'attend, je ne sais si c'est pour liquider ma peine ou pour fêter l'excellence du meurtre parfait.

1er Septembre 2015
Aucune poursuite n'a été lancé pour cette affaire. Demyan a été reconnu suicidé.
J'ai été recontactée par des personnes importantes. Il a été dit que j'avais bien fait mes preuves. Après tous les services rendus lors des audiences depuis trois ans déjà, j'ai été reconnue comme personnalité importante dans le réseau. J'ai été chargée de m'occuper de deux hommes de main.

10 Janvier 2016
Cher Journal, Elektrostal me manque. Il m'arrive souvent de repenser à mon enfance lorsque je me retrouve seule le soir, entre une cigarette et un verre de vodka. Je ne trouve plus le temps pour rendre visite à mes parents. Je passe ma vie au travail, à condamner tous ces cinglés qui passent à la barre. Et pourtant… l'innocence me manque parfois. Je revois cette époque où mon père me prenait dans ses bras en disant qu'un jour je serai une grande avocate. Le comble, c'est qu'en étant procureur, je n'ai pourtant pas l'impression de défendre les intérêts de quelqu'un. Que le président Poutine me pardonne pour …. (La page a été arrachée).