Je me nomme Vassilissa Oblonski, je suis né(e) le 3 Janvier 1989 à Moscou. Je préfère les hommes et actuellement, je suis mariée. Je travaille comme infirmière. Mon personnage est représenté par elizabeth olsen et je désire faire partie du groupe i'm an angel.

Je ne suis pas du genre à écrire une lettre, je ne sais d'ailleurs pas ce que je vais t'écrire mais j'en avais besoin, tu me manques de trop. J'ai beau t'avoir au téléphone presque tous les jours, j'ai besoin de coucher ces mots sur le papier, à l'ancienne. La vie à Sovetsk est paisible, aussi paisible qu'une petite ville peut paraître à côté de Moscou. Hier, Boris m'a proposé de me baigner dans une confluence de Pijma, je ne t'en avais pas parler téléphone car cela me paraissait sans intérêt mais maintenant que j'y repense, la beauté de cette petite rivière tantôt calme tantôt déchaînée me fait penser souvent à toi. T'ai-je déjà dit que tu me manquais ? Toute cette histoire n'est pas simple et je bénis chaque jour de ton existence. Et voilà maintenant que j'ai l'air neuneu.

Te souviens-tu de notre rencontre ? Tu étais magnifique dans ton costume gris comme le ciel ce jour-là; et dire que je ne croyais pas au coup de foudre ! Tu sais à quel point je peux être terre-à-terre sur ce genre de chose, comment pourrions nous tomber amoureux d'une personne d'un simple coup d’œil ? C'est impossible. Et pourtant. Quand nos regards se sont croisés, j'avais envie de te prendre dans mes bras pour ne plus jamais te quitter, j'avais envie de partir en voyage autour du monde avec toi, de tout laisser tomber pour que tu restes ici. Oh commun, cette rencontre dans le métro sur la ligne Koltosevaïa. Le métro n'était que peu rempli ce jour-là et tu m'avais simplement parler de la météo, moi de ma vie d'étudiante d'infirmière. Et puis tu m'as parlé de ce café, alors tout naturellement nous y sommes allés. Personne ne devrait suivre quelqu'un rencontré dans le métro, on risquerait de l'aimer plus que soi-même.

Quand je serais rentré à Moscou, j'étudierais l'écriture correcte d'une lettre car je semble passer du coq à l'âne mais ma main n'écrit pas aussi vite que je voudrais et mes pensées se bousculent dans ma tête. Andrei, j'ai vu Sasha pour la première fois aujourd'hui, j'ai envoyé une photo à Ivan (il semble ravi) mais je suis confuse. Andrei, je voudrais que ce soit notre enfant. Je le voudrais, vraiment, et en voyant ses grands yeux innocents, je me suis sentie si coupable de ne pas pouvoir dévoiler notre amour devant mon père. M'en veux-tu ? Suis-je aller trop loin ? Sommes-nous aller trop loin ? Dieu j'aimerais me réveiller dans tes bras tout les matins, chanter ton nom dans la rue, rire avec toi en regardant notre enfant. Ton enfant. Et pourtant, je m'éprend d'une affection pour un enfant que je ne connais pas et cela me fait peur. Tu sais combien j'aime Ivan, de cet amour fraternel, amical et tu sais combien je t'aime d'un amour profond, de cet amour là. Mais quand sera-t-il de Sasha ? Qu'est-ce l'amour d'un enfant qui n'est pas le sien ? Suis-je un monstre d'adopter un enfant comme excuse sordide pour cacher un amour interdit ?

Et si je ne l'aime pas ? Et si Dieu me punissait pour mes cachoteries ? Que ferais-je ? Andrei, j'ai peur. J'ai peur et je me sens seule dans cet appartement. Sur, Boris habite en bas, ce bon vieux Boris me propose de dîner chez lui tous les soirs et me couve comme si j'étais vraiment enceinte. Ironique n'est-ce pas ? Ivan arrive demain et nous reviendrons à Moscou dans une semaine. J'espère que cette lettre arrivera avant.

Je t'aime,
Vali.