Je me nomme Olimpia Matesco, je suis née le premier janvier 1984 à Bucarest, en Roumanie. Je préfère les hommes et les femmes (avec une petite préférence pour les femmes) et actuellement, je suis célibatarde. Je travaille comme tueuse à sa gage sous couverture d'une prostituée de luxe. Mon personnage est représenté par Natalie Dormer et je désire faire partie du groupe I'm a criminal.

» Olimpia Barbara Matesco a vécut toute son enfance dans un orphelinat roumain, où ses parents l'avaient déposé peu après sa naissance. Petite tête blonde aux yeux bleus, avec ses bras frêles et sa carrure encore plus fine que les autres filles de son âge, les adultes de l'orphelinat pleuraient déjà sur le malheur à venir de la petite ; avec son petit visage d'ange, elle ne tiendrait pas ici plus de quelques années avant de fuir en courant les brimades de ses camarades.
» Cependant, ils avaient tort et s'en rendirent compte bien vite. Certes, elle était petite et fine ; elle aurait pu être brisée par un courant d'air trop puissant... Mais ça n'empêchait pas le petit diable de mener tout le monde par le bout du nez. Olimpia, pas plus grande que trois pommes, en avait dans la caboche et se servait de ses yeux de lynx pour tout retenir et s'en servir plus tard. Oh oui, la pauvre petite orpheline faisait voir aux autres enfants des vertes et des pas murs. Elle volait de la nourriture ; pas pour la manger, mais pour la cacher dans le lit d'un de ses camarades, pour que lui soit punit à sa place ; elle provoquait des disputes et des bagarres chez les plus grands, tout ça pour s'en aller tout dire aux surveillants, et admirer la correction que ses victimes subissaient. Elle se servait de son joli minois pour ne pas se faire punir, et quand bien même cela ne réussissait pas, elle se faisait corriger la tête haute, digne et déterminée.
» On eut bien vite faite de se débarrasser d'elle quand une famille russe l'adopta enfin à l'âge de quatorze ans ; ce fut un soulagement pour tout l'orphelinat, petits comme grands.

» Sa nouvelle famille était respectable, deux vieillards un peu pauvres mais très gentils, qui avaient décidé d'adopter un autre enfant quand leur fils chéri avait mystérieusement disparu. Olimpia n'eut aucun mal à s'habituer à la Russie, à Moscou ; et elle apprit la langue sans trop de difficultés, heureusement. Étrangement, elle faisait la gentille petite fille modèle, même dans sa nouvelle école... Et pourtant, Dieu seul sait à quel point ses camarades de classe n'étaient pas des amours avec elle, avec l'étrangère à la gueule d'ange. Mais Olimpia ne disait rien et se laissait faire, tout en réussissant brillamment à l'école.
» Malheureusement pour elle, lorsqu'elle eut dix-huit ans et qu'elle venait à peine de commencer ses études d'histoire de l'art, son petit cocon doré éclata de l'intérieur. Son père adoptif tua celle qu'elle appelait maman sous les yeux de la petite blonde, et il fut envoyé en prison. Elle était toute seule, avec un simple diplôme en main, des études supérieures à payer et pas un seul boulot. Bien entendu, elle fut repérée à ce moment là ; sans famille et en manque d'argent, la mafia s'approcha d'elle pour lui fournir une occasion en or. Après tout, elle était jeune, belle et naïve d'après eux) ; elle ferait donc une prostituée parfaite.
» Olimpia accepta, sans réellement savoir dans quoi elle se lançait. Elle n'était pas idiote la petite, mais restait une enfant à peine adulte qui venait de tout perdre, alors elle n'avait pas d'autres choix. Elle se fit cependant une promesse ; la promesse que quand bien même elle serait une prostituée, elle serait le plus grande et la plus belle des putes, la plus demandée et la mieux notée. Elle se promit aussi que ce ne serait que provisoire, qu'elle quitterait un jour la mafia. Que c'est beau de rêver...

» Elle resta prostituée pendant de longues années et abandonna ses études en plein milieu de sa dernière année. Son apprentissage coûtait trop cher à ses yeux, et elle désirait garder son argent pour d'autres choses, comme par exemple, l'achat de bijoux et autres robes luxueuses.
» Mais malgré cela, Olie avait toujours soif de richesse, soif de plus d'argent et de plus de luxe. Elle était ambitieuse la petite, déterminée à obtenir ce qu'elle voulait. Elle était et est toujours prête à tout. Patiente comme elle était, elle mit des mois à préparer son petit plan ; mais il réussit, et son histoire commença comme cela, sa véritable histoire, sa véritable gloire. Elle avait profité de son statut de prostituée pour entrer sans être vue chez un rival et mettre fin à ses jours. Elle reste encore aujourd'hui traumatisée par son premier meurtre, parce qu'elle a encore une conscience, et que cela lui rappelle le meurtre sauvage de sa mère adoptive, mais l'appelle de la richesse est bien plus fort qu'un petit traumatisme.

» C'est comme cela qu'elle se fit remarquer et qu'elle grimpa dans l'échelle sociale. Son petit coup risqué avait payé. Elle resta prostituée encore un certain temps, mais elle avait un statut un peu plus spécial que les autres filles... Et puis, on remarqua son intelligence, sa loyauté. On remarqua qu'elle se servait de sa gueule d'ange et de son corps parfait comme d'une arme fatale, qu'elle manipulait les gens sans honte et que cela fonctionnait. On la fit, doucement mais surement, monter dans les rangs jusqu'à ce qu'elle devienne ce qu'elle est maintenant ; une tueuse à gage, pas très forte physiquement, mais très intelligente, et plutôt douée avec les armes à feu. Jusqu'à ce qu'elle devienne la vraie Olimpia Barbara Matesco, femme fatale aux mœurs inexistantes.